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WESSON FOR PRESIDENT 2008
1 juin 2007

Le réveil irlandais

Nota : précisons que la majorité sortante a été reconduite en Irlande, et cas unique, son leader pour la troisième fois, ce qui ne s'était jamais vu. Autrement dit, c'est une nette confirmation de la réussite d'un modèle économique libéral. Vous pourrez retrouver cet article sur le site de Liberté Chérie ( http://www.liberte-cherie.com/a1519-_Irish_reussite.html ).

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L’Irlande était un pays pauvre : il n’y a pas de richesses naturelles. La terre est gorgée d’eau. Il ne pousse péniblement que de l’herbe (pour l’élevage), du seigle (pour faire du whiskey !) ou des pommes de terre qui ont été victimes du mildiou au XIX° siècle, ce qui a fait disparaître la moitié des 8 millions d’Irlandais : ceux qui ne sont pas morts de faim ont émigré. Pour 6 millions d’habitants actuellement, 70 millions de personnes d’origine irlandaise vivent en dehors du pays de leurs ancêtres, principalement en Amérique du Nord. En 1985, le niveau de vie des Irlandais était au deuxième rang parmi les plus pauvres de l’Union Européenne. 20 ans plus tard, il est maintenant au deuxième rang parmi les plus riches après celui du micro-Etat du Luxembourg. Un miracle s’est-il produit ? Non : les Irlandais ont appliqué intelligemment le libéralisme, et ça marche !

La croissance du PIB décolle à partir de 1985 : 5,6 % par an en moyenne grâce à la politique économique d’inspiration très libérale insufflée par le petit parti libéral qui a alors été créé (Progressive Democrats) et qui n’a que 6 députés (sur 166) mais qui a su convaincre son allié, le parti majoritaire conservateur (Fiana Fail) de diminuer le poids de l’Etat. La baisse du taux des prélèvements obligatoires sur le travail a donné l’impulsion initiale : il est tombé de 37 % (en 1985) à 19 % (en 2004) ce qui signifie que les Irlandais conservent 80 % des revenus qu’ils gagnent en travaillant. De cette façon, ils sont incités à travailler davantage. A titre de comparaison, les prélèvements obligatoires comparables des salariés français sont supérieurs à 50 % (compte tenu des cotisations sociales, des charges patronales et des taxes) par rapport au coût total employeur qui est leur véritable salaire, c’est à dire la contrepartie réelle de leur travail.

Les Irlandais dépensent leurs revenus en consommant… relativement peu car les taxes sont élevées. En effet, à la TVA de 21 % s’ajoutent des taxes supplémentaires sur l’essence, les voitures, le tabac, l’alcool, etc. Ils sont doublement incités à investir dans l’immobilier grâce à des avantages fiscaux et à des taux d’intérêts très bas (car la BCE maintient ses taux à un niveau très faible pour stimuler la croissance dans la Vieille Europe continentale). Résultat : les maisons sont généralement grandes et récentes, et les immeubles d’habitation poussent partout à Dublin. Quand le bâtiment va, tout va ! La relance par l’immobilier donne toujours d’excellents résultats comme l’ont montré les Etats-Unis depuis 2002 et la France… pendant les années 60. La construction de logements est proportionnellement 15 fois plus importante en Irlande qu’au Royaume-Uni…

Par ailleurs, le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est passé de 50 % (en 1985) à 16 % actuellement, ce qui fait jouer à plein l’effet boule de neige : les entreprises réinvestissent leurs bénéfices ce qui leur permet d’augmenter par la suite leur chiffre d’affaires, donc l’emploi, la demande de biens durables et les bénéfices pour les années suivantes.

Ces solutions libérales sont simples et efficaces. Le taux de chômage qui était de 16,8 % en 1985 est tombé à 4,6 % de la population active, ce qui signifie qu’il y a des pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs. Une immigration en provenance d’Europe de l’Est et d’Asie (pour les emplois les moins qualifiés) et d’Europe de l’Ouest (pour les spécialistes de techniques nouvelles) est maintenant nécessaire. La prospérité étant générale, les demandes d’aides sociales sont marginales et les aides octroyées sont élevées : elles sont passées de 6 000 dollars dans les années 80 pour un chômeur à 11 500 dollars maintenant. Le capitalisme libéral apporte la prospérité pour tout le monde : c’est bien le système le plus social !

L’Etat fonctionne à son optimum (selon la courbe d’Armey) en faisant face à ses obligations et en fournissant l’assistance sociale indispensable quand c’est nécessaire. Comme les prélèvements obligatoires totaux sont faibles (34 %) –inférieurs à ceux des Etats-Unis (35,6 %)- les recettes de l’Etat sont élevées conformément à la courbe de Laffer, ce qui permet de dégager un solde positif (0,9 %) du budget, bien loin des déficits français et allemands. La conséquence logique de cette politique fiscale est que la dette publique est passée de 111 % en 1985 à 30,5 % du PIB actuellement !

Les Irlandais sont les premiers bénéficiaires de cette politique économique : le PIB par habitant était de 36 500 euros en 2004, soit 33 % au dessus de la moyenne de l’UE25 (26 510 euros pour la France) car la croissance a atteint son potentiel optimal (5,6 %) avec une augmentation de la population de 1,6 % et des gains de productivité de 4 % par an (supérieurs à la moyenne mondiale : 2,5 %). Le niveau de productivité de l’Irlande était inférieur de 35 % à la moyenne européenne lors de son entrée dans l’Union en 1973 alors qu’il la dépasse de 31 % actuellement. Ces performances ont été obtenues en faisant disparaître systématiquement depuis 20 ans les entreprises les moins performantes. C’est le principe de destruction créatrice de Schumpeter : les anciens docks de Dublin sont rasés puis des grues y sont installées, des bâtiments sont construits où travaillent par la suite des centaines de personnes dans des activités nouvelles à forte productivité.

Les conditions avantageuses de travail en Irlande attirent le quart des investissements directs étrangers en Europe. La balance commerciale a dégagé un solde positif de 35,7 milliards d’euros en 2004 pour un PIB de 146 milliards alors que celle de la France est déficitaire de 24 milliards d’euros (pour un PIB de 1 648 milliards) sur les 11 premiers mois de 2005 ! Les Irlandais ont bien compris que leur ouverture sur l’extérieur pouvait leur apporter la prospérité avec la mondialisation.

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En 20 ans, la République d’Irlande est passée du stade de pays pauvre sur-endetté à celui de pays riche et prospère en appliquant judicieusement les théories du capitalisme libéral. Les 4 millions d’habitants travaillent normalement dans ce cadre… Il n’est de richesse que d’hommes disait Jean Bodin.

Le petit parti libéral créé en particulier par Mary Harney (qui est actuellement ministre de la santé) a joué un rôle déterminant dans cette réussite. Ses membres ont su faire adopter des mesures libérales par le parti conservateur majoritaire, même lorsqu’il s’est allié avec le parti socialiste (dans l’équivalent d’une grande coalition à l’allemande). Dès sa création en 1985, l’économie de l’Irlande a enfin décollé grâce à ces réformes, et ça continue…

Ce succès a aussi été rendu possible parce que les Irlandais ont une bonne culture économique et financière en général car il y a des business economists en Irlande comme Dermot McAleese, doyen de la faculté d’économie de Trinity College (la principale université, à Dublin) auteur d’un ouvrage de référence : Economics for business. Il a joué lui aussi un rôle primordial dans le redressement de l’Irlande. Les théories libérales normales, celles qui permettent à l’économie de se développer, les Economics for business sont enseignées au plus haut niveau et elles sont transmises à l’ensemble de la population par l’intermédiaire du système éducatif et des médias.

L’abaissement du taux des prélèvements obligatoires à 19 % sur les revenus du travail joue un rôle essentiel. Avec 80 % de leur revenu disponible, les Irlandais peuvent choisir les meilleures assurances santé et les fonds de pension les plus performants qui leur procureront les revenus les plus élevés pour leur retraite car ils savent très bien que toutes les solutions émanant de l’Etat ou de services publics sont beaucoup moins efficientes. Le vilain petit canard boiteux qu’était l’Irlande avant 1985 s’est métamorphosé en quelques années en un tigre celtique sur-performant par le jeu de la business économie et d’une faible imposition.

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Les adversaires du capitalisme libéral critiquent toujours la réussite de l’Irlande. Ils ont d’abord attribué son décollage au faible niveau des salaires. L’argument ne tient plus maintenant et si cela avait été vrai, la Grecs auraient aujourd’hui le niveau de vie le plus élevé en Europe ! Ensuite, les Irlandais sont accusés d’avoir honteusement profité de subventions européennes : l’Irlande a reçu 56 milliards d’euros depuis 1973, date de son adhésion à l’Union Européenne, soit moins de 44 euros par an par habitant … ce qui est peu. Les riches Irlandais reçoivent des subventions payées par des contribuables dont les revenus sont moins élevés, ce qui ne fait que montrer… l’absurdité de la politique européenne. Enfin, en 2001 et 2002, les détracteurs de l’Irlande prédisaient la fin de sa réussite avec le déclin des Etats-Unis… Là encore, leur erreur est grossière : la croissance du PIB est toujours dans les 5 %.

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Une grande partie des idées et des données présentées ici sont tirées d’une étude remarquable effectuée par des économistes belges, Paul Vreymans et Eric Verhulst publiée dans le livre Causes of Growth Differentials In Europe (en anglais) dont des extraits sont consultables (en français) sur le site Work for all qui présente en particulier des graphiques qui montrent bien que c’est la création de ce petit parti libéral en 1985 qui a fait basculer l’Irlande dans un nouveau monde, celui de la réussite d’une économie très libérale. Version courte (en français) adaptée à la France.

Autres sources : statistiques de l’OCDE, du ministère des Affaires Etrangères et Wikipédia.

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La plus grande réussite mondiale d’Irlandais dans un domaine culturel est certainement celle du groupe U2 qui n’a jamais présenté de demande de subventions, mais qui a rapporté des recettes à l’Etat sous forme d’impôts et de taxes, ce qui n’empêche pas Bono de militer contre le capitalisme libéral.

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Commentaires
WESSON FOR PRESIDENT 2008
  • Hi dear americans friends, my name is Wesson, I'm a businessman and I will be candidate to the next Presidential US campaign. I want to restore American dream in facts. I want that every american knows success. God Bless America !
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